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Beaucoup de travail...

En français

Avec M. Roger-Vasselin

En anglais

avec Mme Chupin

En EPS

Avec M. Robert

2016-2017

Pour lancer le projet, les enseignants ont interrogé les élèves sur leurs représentations de l'opéra. Voici une petite vidéo, réalisée par M. Robert, témoignant de leurs connaissances et questionnements.

En éducation musicale (Mme Rivaud)

 

Afin d'interroger les questions de la métamorphose et de la transmission, les élèves travailleront les thèmes suivants :

  • les musiques de tradition orale (liens entre musique des troubadours, griots et rap)

  • la métamorphose en musique (étude d'extraits du Lac des Cygnes)

  • les radios libres (analyse d'extraits de films et de documentaires sur le sujet)

  • la figure de l'héroïne dans les contes (en particulier celle de la Cenerentola)

En français  (M. Roger-Vasselin)

Plusieurs thèmes seront abordés :

  • la mythologie classique : Zeus et ses amours (en particulier avec Léda)

  • la tradition médiévale dans la littérature courtoise bretonne et germanique

  • les contes de fées : Les six frères cygnes (Grimm), Les cygnes sauvages (Andersen)

  • le prolongement de ces traditions dans Le lac des cygnes

  • les métamorphoses d'une héroïne à propos de La Cenerentola (mise en perspective avec le conte de Cendrillon)

En anglais (Mme Chupin)

En raison des contraintes du "tout anglais" imposé pendant les cours, le travail consistera cette année à travailler autour de l'émission radiophonique. Les élèves réaliseront ainsi la "minute anglaise" de l'émission.

  • travail en groupe : écriture de jeux de rôle en anglais pour alimenter "la minute anglaise"; interviews, rencontres avec des professionnels

  • travail du vocabulaire propre au monde du spectacle

  • restitution des émotions en anglais en vue de créer des frises ou posters qui seront affichés dans les couloirs du collège

En EPS (M. Robert dit-Ganier)

Avant le spectacle : Travail théorique

  • afin de préparer le regard des spectateurs.Le lac des cygnesEtude du ballet

  • Développer leur sens critique et apprendre à repérer et analyser.

  • Comparer les différentes adaptations (mise en scène, vocabulaire, interprétation...)

  • Etudier les composantes du mouvement  avec un focus sur l'espace.

  • Etude des moments remarquables du ballet (pas de 4, soli).

  • Travailler sur le vocabulaire spécifique

 

Après le spectacle :  mise en pratique

  • Création d'une chorégraphie de groupe pendant un cycle entier. Elle prendra appui sur les apports théoriques précédents ainsi que sur - - l'expérience vécue.

  • Question qui orienteront la création  :

  • Comment s'inspirer d'une oeuvre classique pour créer en hip hop  ?

  • Comment danser en hip hop sur une musique classique ? 

  • Quel message faire passer et comment  ? 

En arts plastiques (Mme Renard)

Mme Renard a commencé le travail par la métamorphose et le poursuivra au retour des vacances de la Toussaint. Des photos ont été prises.

Au retour des vacances de la Toussaint, analyse des productions des 3 classes de 5ème. Productions conçues par petits groupes lors de la première séance et réalisées en 30 minutes lors de la seconde. 

Il s'agit de relever les procédures utilisées : posture (implication corporelle, jeu de l'acteur, corps dansé), grimace (jeu), maquillage, costumes, accessoires, mise-en-scène, décor... Et de mettre en regard les démarches artistiques anciennes et contemporaines.  

Pour poursuivre, Mme Renard a lancé l'idée de "trouver son cygne" pendant les vacance

Au CDI (Mme Moulin)

  • Recherches documentaires en partenariat avec M. Roger-Vasselin : réalisation des biographies de Petr Ilitch Tchaikovski et Rudolf Gametovitch Noureiëv (source : encyclopédie numérique Larousse) pour préparer les élèves à la représentation du Lac des cygnes

  • Préparation de l'émission radiophonique

2017-2018

Roméo et Juliette, William Shakespeare 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette année a été consacrée à la réalisation d'un spectacle filmé autour de la plus célèbre pièce de théâtre de William Shakespeare.

 

Les élèves ont d'abord rédigé (durant le cours de français, avec M. Roger-Vasselin) un texte préparatoire à partir duquel ils ont appréhendé l'intrigue et les différents personnages.

 

Ils ont ensuite réalisé des chorégraphies en cours d'EPS (avec M. Robert-dit-Ganier) et enfin travaillé les différentes scènes avec Vincent Caire. cmédien de la compagnie

 

La pièce sera filmée puis montée par Benjamin Dumas.

Voici le texte préparatoire :

C’est une belle pièce de William Shakespeare, un admirable chef-d’œuvre créé en 1597 à la fin du XVIe siècle au théâtre de la Courtine (‘Curtain Theatre’) à Londres, devant les spectateurs londoniens et devant la cour de la reine Elisabeth Ière d’Angleterre, une tragédie sublime de l’amour juvénile que nous allons vous présenter, si possible en faisant preuve d’un immense talent et en veillant à ne pas commettre d’énormes erreurs.

 

La pièce commence avec moi, le Chœur, qui vous annonce le terrible sort promis aux deux jeunes amants de Vérone, ou plus précisément « les terribles péripéties de leur fatal amour », en anglais ‘the fearful passage of their death-marked love’ : c’est bien de Juliette et Roméo que je vais vous parler, tombés amoureux l’un de l’autre sous une mauvaise étoile, celle de la discorde entre la lignée des Capulet (du côté de Juliette) et celle des Montaigu (du côté de Roméo). Au passage, je vous annonce d’emblée que j’ai le don de changer de voix et de visage tout au long du film.

 

La preuve ! Me revoilà et je vous fournis donc le programme. Dès le départ, en plein milieu de la journée sans raison précise, une discorde éclate dans la rue entre des membres de chaque famille. C’est l’occasion d’un premier duel entre le cousin de Roméo, Benvolio, si cher à son cœur, et le cousin de Juliette, Tybalt, pas si cher à son cœur. Les choses pourraient tourner au pugilat généralisé sur la place publique, puisque même les deux patriarches, le vieux Capulet et le vieux Montaigu, s’injurient à distance. Mais heureusement les femmes ramènent le calme ! Et surtout le prince de Vérone, Escalus, courroucé des trois dernières querelles vaines provoquées en peu de temps par les Montaigu et les Capulet dans la cité, décide d’imposer une paix absolue et obligatoire entre concitoyens sous peine de mort pour les contrevenants.

 

Un peu d’histoire, mais c’est pour mieux comprendre le style de Shakespeare dans Roméo et Juliette, dont les dialogues sont parfois bizarroïdes quand les personnages veulent faire les malins. Cette pièce a été écrite en pleine période maniériste de la Renaissance, inaugurant ce qu’on allait appeler l’âge Baroque, une époque qui court à peu près sur les deux premiers tiers du XVIIe siècle, entre 1600 et 1660. Après cela, en France, ce sera le Classicisme avec le règne personnel de Louis XIV de 1661 à 1715, le fameux Roi Soleil trônant au milieu des splendeurs du Château de Versailles et de ses jardins, pendant que le gros de la population française peinte par les frères Le Nain, une population essentiellement paysanne, crevait de faim. C’était pareil un peu partout dans le monde, il faut dire, et même à notre époque au niveau des inégalités ce n’est pas complètement terminé. Bref, revenons à Shakespeare.

 

En 1597, dans toute l’Europe, nous sommes encore en pleine Renaissance maniériste et les dialogues de notre tragédie Roméo et Juliette sont marqués par ce style. On remarque la préciosité des beaux esprits qui échangent des répliques où étincellent leur wittiness (leur vivacité dans le répondant) et leur sens de la formule paradoxale. Il y en a beaucoup d’exemples, notamment dans la discussion entre Roméo et Benvolio au début de la pièce.

 

Par la suite, en dehors des protagonistes amoureux, Juliette et Roméo nos deux jeunes tourtereaux, vous verrez quelques personnages hauts en couleurs comme :

 

— la nourrice de Juliette, une fameuse commère bavarde comme une pie, une servante au crachoir inamovible : elle est vraiment intarissable mais quand même sympathique. Car elle se montre tout au long de la pièce dévouée de manière inconditionnelle aux intérêts de sa protégée, parfois en la faisant volontairement attendre pour lui annoncer de bonnes nouvelles, et d’ailleurs elle conseille Juliette avec beaucoup de bon sens. Elle conseille même Roméo quand il semble flancher et se décourager : « Stand up, be a man ! »

 

— autre personnage important, Mercutio, parent du prince de Vérone et grand ami de Roméo, lui aussi très pittoresque et fantaisiste. Mercutio est le seul qui parvienne à faire taire la nourrice en l’étourdissant d’agaceries et de fadaises quand ils se rencontrent, par ses propres facéties verbales ! Comme le dit Roméo alors que la nourrice s’étonne et finit par s’irriter d’en voir un encore plus bavard qu’elle, « Mercutio est un gentilhomme qui aime à s’entendre parler et qui en dit plus en une minute qu’il n’en fera en un mois ! » Surtout, Mercutio va se battre et succomber lors de son duel avec Tybalt, mais il donne auparavant quelques bons conseils à Roméo, en l’invitant à profiter de la vie. Roméo vengera sa mort en entendant Mercutio, qui agonise, lancer sa malédiction (il est furieux de mourir si bêtement pour une broutille stupide) : « Malédiction sur vos deux maisons ! Elles ont fait de moi de la viande à vermine… Oh ! j'ai reçu mon affaire, et bien à fond… Vos maisons ! »

 

— quant à Tybalt, c’est lui le méchant de l’histoire, celui par qui arrivent les embrouilles. Cousin de Juliette, impulsif et irascible, plein d’agressivité envers les Montaigu dès qu’il en aperçoit un, il va tuer Mercutio et il sera tué à son tour par Roméo. C’est un jeune crétin ahuri et fier de l’être, comme on en voit beaucoup, malheureusement il fait pas mal de dégâts sur son passage !

 

— enfin, Frère Laurent est le sage moine franciscain de la pièce : ce religieux, plein de bienveillance et de pondération, conseille Roméo de son mieux pour l’aider à accomplir son amour avec Juliette, non sans le gronder de son inconstance à l’égard de la jeune Rosaline au départ (Roméo prétendait être amoureux de Rosaline et bassinait tout son entourage de pleurnicheries, mais à peine aura-t-il vu Juliette que Rosaline va disparaître de l’horizon et des préoccupations du jeune homme) ! Le Frère Laurent va même trouver un subterfuge pour permettre de se réunir secrètement aux deux amants séparés par l’exil (« banishment ») imposé à Roméo pour son crime : il doit quitter Vérone et vivre désormais à Mantoue. Frère Laurent reçoit Juliette et lui donne une fiole contenant un élixir qui permet de simuler la mort pendant quarante-deux heures, le temps que Pâris, le fiancé officiel et indésirable choisi par les parents Capulet, évacue le décor avec ses espèces de projets de mariage à la noix. Ça ne se passera pas comme prévu, on va y venir, le subterfuge hélas va échouer tragiquement, Roméo lui-même s’y laissera prendre faute d’avoir pu être prévenu dans les temps, mais Frère Laurent a fait son possible.

 

Et que dire de Juliette et de Roméo eux-mêmes ? Ce sont quand même les personnages principaux de l’intrigue. Bien sûr vous les voyez agir et c’est le plus important. Mais on peut indiquer leur personnalité rapidement.

Juliette ne jure que par son Roméo (« my Romeo »), elle se montrera sublime dans le sens du sacrifice, elle est aussi capable de se montrer roublarde et un peu fille quand elle doit se débarrasser de son prétendant encombrant, le terne Pâris que les parents de Juliette souhaitent lui donner pour époux.

 

Roméo est un typique jeune homme de la Renaissance, brillant, impétueux, plein de la virtu (la fermeté de caractère) que les Italiens admiraient. Roméo est plus réfléchi que Tybalt, mais il n’est pas aussi fantasque et imaginatif que Mercutio. Quand il apprendra son bannissement de Vérone à Mantoue par le prince pour avoir tué Tybalt, vous verrez à quel point il reste les pieds sur terre. Ce qu’il répondra à Frère Laurent qui l’invitait à faire preuve de patience et de philosophie, c’est quelque chose de très concret : « Pendez la philosophie ! La philosophe ne fera pas une Juliette dans mes bras, elle ne renversera pas l’arrêt du prince. Sa décision est prise. La philosophie n’y peut rien, elle n’est d’aucune aide. Ne parlez plus ! »

 

Au fait, il y a encore un personnage important qu’on a oublié, c’est Benvolio, le plus équilibré, le plus pacifique de la bande de Roméo. Son nom signifie la bonne volonté, cela lui va très bien : il tente toujours d’apaiser les querelles et s’interpose comme il peut pour éviter une première rixe dès le début de la pièce et aussi la terrible bagarre du 3e acte. Mais cette fois ce sera sans succès, puisque l’épisode se solde par deux morts : Mercutio, puis Tybalt…

Benvolio est celui que le prince interroge au moment de comprendre ce qui s’est passé, car lui, Escalus, prince de Vérone, s’afflige de tant de heurts : « Roméo a tué Tybalt, mais Tybalt a tué Mercutio. Qui maintenant me payera le prix d’un sang si cher ? »

 

Parmi les autres personnages secondaires, parlons pour finir des parents :

— je n’ai pas grand’ chose à dire du vieux Montaigu, il apparaît peu au cours de la tragédie et son seul fait marquant se situe au 5e acte, au moment de la réconciliation finale, quand il propose au vieux Capulet d’honorer la mémoire de Juliette : « Je veux dresser une statue de ta fille en or pur. Tant que Vérone gardera son nom, il n’existera pas de figure plus honorée que celle de la loyale et fidèle Juliette. » Mieux vaut tard que jamais…

 

— la mère de Juliette, lady Capulet, qui est aussi la tante de Tybalt, ne m’est guère sympathique, je le dis franchement. Poussée sans doute par la passion et la tristesse rageuse (elle vient de perdre son neveu), elle n’hésite pas à mentir effrontément en témoignant devant le prince Escalus, et à inventer des circonstances aggravantes, alors qu’elle n’était pas sur place et n’a rien vu de la « fatale querelle » entre Tybalt, Mercutio et Roméo, lors de la séance où le prince siège et entend les parties pour rendre son verdict. Tout cela simplement afin de charger le crime de Roméo et de le faire condamner à mort lui aussi : « Roméo a tué Tybalt ; Roméo ne doit plus vivre. » Bref, une mégère assez quelconque à mon avis, qui manque de grandeur d’âme !

 

— le père de Juliette, le vieux Capulet, est un bon vivant, un personnage assez bonne pâte au total. Il accueille chaleureusement tous les invités à sa fête au 1er acte de la tragédie, y compris les Montaigu, et il empêche Tybalt de provoquer Roméo durant les réjouissances. Il s’emporte certes contre sa fille quand elle refuse d’épouser le prétendant Pâris qui ne l’intéresse pas, mais en cela il réagit exactement comme n’importe quel père de famille de son temps le ferait. Sa principale caractéristique, assez rigolote, au père de Juliette, c’est de chercher à sauver les apparences et à montrer que tout va bien même quand ce n’est pas le cas, par exemple au moment de s’affairer sur les préparatifs du mariage de sa fille au 4e acte, en s’agitant autour de ses domestiques comme une mouche du coche. Il fait l’important, donne de multiples instructions inutiles, mais n’est pas très efficace en réalité. Cela dit, il a le sens de la fête, on l’a dit, il montre même une certaine nostalgie en voyant danser la jeunesse, et il finit bel et bien par se réconcilier avec le vieux Capulet.

 

La dernière chose que je tiens à évoquer, moi le Chœur de cette superbe tragédie des amours adolescentes, c’est l’Italie de la Renaissance telle que l’a rêvée Shakespeare qui n’y avait jamais mis les pieds. C’est une Italie de la pasta et du bonheur de vivre que nous propose l’auteur de Roméo et Juliette, une Italie du verbe haut et des querelles pour tout et pour rien, une Italie de fantaisie proche des caricatures qu’on trouvait à l’époque dans le théâtre d’improvisation, la fameuse commedia dell’ arte avec ses personnages bien connus : Matamore, Arlequin, Colombine, Scaramouche, etc., mais une Italie aussi où les poignards ne sont jamais loin et où la mort rode, comme dans la Rome des Borgia, comme dans la Florence des Médicis à l’époque du philosophe Machiavel. Résumons : une Italie de cape et d’épée, luxuriante, bariolée, pleine de couleurs et d’animation. Telles sont les rues de la Vérone de Roméo et de Juliette imaginée par Shakespeare, tel est le décor de ces Montaigu et de ces Capulet qui restent à jamais dans la mémoire collective de l’humanité comme de fameux chenapans. Si c’est-y pas malheureux, ma bonne dame ! Oh Lord !...

 

 

Puis, dans un second temps, les élèves ont élaboré le script du film, en français (avec M. Roger-Vasselin) et en anglais (avec Mme Chupin).

JEREMY

C’est une belle pièce de William Shakespeare, un admirable chef-d’œuvre créé en 1597 à la fin du XVIe siècle au ‘Curtain Theatre’ de Londres que nous allons vous présenter ! Où ça se passe ? Ça se passe devant les spectateurs londoniens et devant la cour de la reine Elisabeth Ière d’Angleterre. Mais attention, c’est une tragédie sublime de l’amour juvénile : Roméo et Juliette ils sont en love ! Nous allons vous parler de tout ça, si possible en faisant preuve d’un immense talent et sans commettre d’énormes erreurs.

 

GRADIE

Bon, la pièce commence avec moi, hein ! Comment il s’appelle ? Ah oui, le Chœur, c’est moi donc ! Et je vous annonce le pire sort promis aux deux jeunes amants de Vérone, ou plus précisément « les pires péripéties de leur fatal amour », en anglais ‘the fearful passage of their death-marked love’. C’est bien de Juliette et Roméo que je vais vous parler. Ils sont tombés love l’un de l’autre sous une mauvaise étoile, et ils se sont brouillons entre la lignée des Capulet (du côté de Juliette) et la famille des Montaigu (du côté de Roméo). Au passage, je vous annonce aussi d’emblée que j’ai le don de changer de voix et de visage tout au long du film.

 

KAVITHI

La preuve ! Me revoilà et je vous fournis maintenant le programme. Dès le début, en plein milieu de la journée sans raison précise, une dispute éclate dans la rue entre des membres de chaque famille. C’est l’occasion d’un premier duel entre le cousin de Roméo, Benvolio, si cher à son cœur… et le cousin de Juliette, Tybalt, pas si cher à son cœur. Les choses pourraient tourner à la grosse bagarre, au pugilat généralisé sur la place publique, puisque même les deux parents, le vieux Capulet et le vieux Montaigu, s’insultent à distance ! Mais heureusement les femmes ramènent le calme ! Et surtout le prince de Vérone, Escalus, il est vénèr’ ou disons : courroucé ! C’est à cause des trois dernières disputes provoquées par les Montaigu et les Capulet dans la cité. Alors le prince Escalus décide d’imposer la paix civile, une paix absolue et obligatoire entre tous ses sujets ! Cette paix civile entre les membres de la principauté, elle est carrément obligée sous peine de mort pour les contrevenants.

 

AICHA

Un peu d’histoire, mais c’est pour mieux comprendre le style de Shakespeare dans Roméo et Juliette, car les dialogues de la pièce sont parfois bizarroïdes ! Et moi je sais pourquoi les dialogues sont bizarroïdes, vous savez, hein ? C’est parce que dans ces dialogues les personnages veulent faire les malins ! Cette pièce Roméo et Juliette a été écrite en pleine période maniériste de la Renaissance, inaugurant ce qu’on allait appeler l’âge Baroque, n’est-ce pas M.RV ? Alors mes amis, le Baroque qu’est-ce que c’est ? Moi je vais vous le dire, car je suis un grand savant ! Le Baroque, c’est une époque qui court à peu près de 1660 à… Ah, mon Dieu, je me suis trompée, aïe aïe aïe… Mais qu’est-ce que tu as écrit sur mes notes là Mamadou ?? C’est un travail tout à fait inacceptable !! Maman n’est pas contente du tout ! CHENAPAN ! Je disais donc, chers spectateurs : le Baroque c’est une époque qui court sur les deux premiers tiers du XVIIe siècle, bien sûr, entre 1600 et 1660. Après cela, en France, il y a une autre grande période, le Classicisme ! Le Classicisme, lui, correspond exactement au règne personnel de Louis XIV de 1661 à 1715. Louis XIV c’était le fameux Roi Soleil qui trônait au milieu des splendeurs du Château de Versailles et de ses jardins. Mais moi je trouve ça beau, c’est bien beau même, mais je ne suis pas si admiratif du château de Versailles, et vous savez pourquoi ? vous savez ce qui se passait pendant ce temps ? Eh bien pendant que Louis XIV était dans son luxueux château, avec les grands écrivains, Jean de La Fontaine, Madame de Sévigné, Molière, Racine, Corneille, pendant ce temps le gros de la population française, une population essentiellement paysanne, crevait de faim ! Oui Monsieur ! Comment je le sais ? C’est très simple, mes amis : c’est que cette population paysanne a été peinte par les frères Le Nain, trois frères qui ont parcouru les campagnes de France à l’époque. Et les paysans pour beaucoup d’entre eux, ils étaient pieds nus, oui, même en pleine froidure durant les nuits d’hiver ! Les écarts de richesse, c’était pareil un peu partout dans le monde, il faut dire… Et même à notre époque au niveau des inégalités ce n’est pas complètement terminé. Allez maintenant, revenons à Shakespeare. Bon voilà c’est fini, coupe la caméra, Maman a fini !

 

ANASTASIA

En 1597, dans toute l’Europe, nous sommes encore en pleine Renaissance maniériste et les dialogues de notre tragédie Roméo et Juliette sont marqués par ce style. On remarque la préciosité des beaux esprits. Ils font trop l’gars, c’est des ouf, eux ! Les personnages, ils échangent des répliques brillantes ! Leur sens de la formule paradoxale et leur witticism, c’est trop stylé ! Leur vivacité dans le répondant, oh mon Dieu ! En gros, ils font le clash, quoi ! Il y a beaucoup d’exemples de tout ça, comme dans la discussion entre Roméo et Benvolio au début de la pièce.

 

YANIS

Par la suite, en dehors des deux héros, nos deux jeunes tourtereaux, les deux protagonistes amoureux Juliette et Roméo, vous verrez quelques personnages hauts en couleurs. En voici quelques-uns !

 

DIKRA

La nourrice de Juliette est une fameuse commère bavarde comme une pie, une servante qui parle trop ! C’est vraiment une djao, en gros une pipelette, mais elle est quand même sympathique. Car tout au long de la pièce elle se montre vraiment hyper dévouée, de manière inconditionnelle, aux intérêts de sa protégée.

 

Scène entre The Nurse / Juliet, lorsque The Nurse apprend les sentiments de Juliet envers Romeo.

 

The Nurse : Gradie

Juliet : Anastasia

 

The Nurse : Seriously Juliet, are you kidding me ? This Romeo.. your… your… boyfriend ???

No way !

 

Juliet : No, he’s just…

 

The Nurse : (tchip) just ?

 

Juliet : cute, nice, extraordinary ! And his eyes !!! Have you seen his eyes ? You should see his eyes ! Oh my god ! They are so…. Deep !

 

The Nurse (tchip) : I don’t care about his « deep » eyes !

 

Juliet : He has nice hair too !

 

The Nurse : Greasy hair ! Yuck

 

Juliet : is it the only thing you remember ?

 

The Nurse : Oh yes ! I remember something else ! He’s a MONTAGUE !

 

Insérer le texte de Sheryne, anglais Shakespearien ici :

 

Sheryne (Juliet) filmée au balcon : What’s Montague ? it is nor hand, nor foot,

Nor arm, nor face, nor any other part

Belonging to a man.

 

DIKRA

Parfois la Nourrice fait volontairement attendre Juliette pour lui annoncer de bonnes nouvelles, et d’ailleurs elle conseille Juliette avec beaucoup de bon sens. Elle conseille même Roméo quand il semble flancher et se décourager : « Stand up, be a man ! »

 

ZACHARIAS/RAYAN

Zach : Autre personnage important avec son nom stylé : Mercutio, le cous’ du prince de Vérone. His best friend is Romeo ! C’est le Omar Sy de la pièce, qui fait le rigolo pendant toute l’histoire. Mercutio est le seul à dire chut à la nourrice quand ils se rencontrent, en l’agaçant et en l’empêchant de parler avec ses propres FACÉTIES verbales ! Comme le dit Roméo alors que la nourrice s’étonne et finit par se mettre en colère d’en voir un encore plus bavard qu’elle…

Rayan : « Mercutio est un gentilhomme qui aime à s’entendre parler et qui en dit plus en une minute qu’il n’en fera en un mois ! »

Zach : Surtout, Mercutio va se battre et se faire tuer par cet imbécile de Tybalt, mais il donne auparavant quelques bons conseils à Roméo, en l’invitant à profiter de la vie. Quel gentilhomme !

Rayan : Roméo vengera sa mort en entendant Mercutio lancer sa malédiction, lui qui agonise et qui est furieux de mourir si bêtement pour une embrouille stupide… Hé ouais, stupide guerre de famille !

Zach : « Malédiction sur vos deux maisons ! À cause de vous chuis mort, ça me soûle ! Que la foudre s’abatte sur vos deux maisons ! »

Scène mort de Mercutio

Mercutio : Rayan

Romeo : Pierre

 

Mercutio s’effondre au sol.

 

Romeo : Are you okay Mercutio ?

 

Mercutio : Don’t worry … it is… nothing.

 

Romeo : Seriously ?

 

Mercutio : Yeah, don’t worry about me, I’ll be fine.

 

Romeo : Let me help you.

 

Mercutio : No !!!

 

Romeo : Come on Mercutio, don’t be stupid.

 

Mercutio : Stupid !? Me !? Leave me alone !!!

… banished your families !

… shame on you all ! Blood on your hands !!!!!

 

Il meurt dans les bras de Romeo.

EFEKAN

Quant à Tybalt, c’est lui le méchant de l’histoire, celui par qui arrivent les embrouilles. Cousin de Juliette, impulsif, stressé, nerveux et irascible, il est plein d’agressivité envers les Montaigu dès qu’il en aperçoit un ! Tybalt va tuer Mercutio et il sera tué à son tour par Roméo. Tybalt est donc un « salak », un jeune crétin ahuri et fier de l’être, comme on en voit beaucoup. Malheureusement il fait pas mal de dégâts sur son passage !

 

SHERYNE

Enfin, Frère Laurent ! C’est le sage de la pièce : ce religieux, plein de bienveillance, sait rester calme. Il conseille Roméo comme il peut, pour l’aider à vivre son amour avec Juliette. Attention : c’est pas sans l’engueuler de son infidélité envers la jeune Rosaline ! Au départ, Roméo pensait être amoureux de Rosaline et soûlait tout le monde avec des gamineries, mais à peine il voit Juliette, la racli du coin, que Rosaline va nexter de l’horizon, je veux dire : Rosaline va disparaître des préoccupations du jeune homme ! Franchement, ça se fait pas… Mais maintenant, ça y est, il va y avoir le fameux mariage secret entre Roméo et Juliette. Voyez la scène.

 

Scène du mariage Romeo and Juliet

 

Juliet : Anastasia

Romeo : Zacharias

The Nurse : Gradie

Friar Laurence : Dikra

 

Friar L : Today, we are together in order to celebrate the wedding of Juliet Capulet, and of Romeo Montague.

Please Romeo, hold Juliet’s hand.

And now, just repeat after me…

 

For richer, for poorer …

In sickness and in health

To love and to honor

To hold and to keep

From tomorrow to tomorrow

Till death do us part

 

With this ring, I thee wed (X2)

 

You can kiss your wife now…

 

Romeo and Juliet s’apprêtent à s’embrasser : effet video cœur sur leur visage + musique.

 

Puis gros plan sur The Nurse : Ohhh… This is so romantic !!!!

(Elle pleure)

 

MAMADOU

Le Frère Laurent va même trouver un SUBTERFUGE pour permettre de se réunir secrètement aux deux amants séparés par l’exil de Roméo. Cet exil (on dit « banishment » en anglais) a été imposé à Roméo pour son crime : Roméo, après avoir tué Tybalt, doit quitter Vérone et vivre désormais à Mantoue. Frère Laurent reçoit Juliette et lui donne une fiole contenant un élixir qui permet de simuler la mort pendant quarante-deux heures. Le but, c’est de gagner du temps, pour que Pâris, le fiancé officiel choisi par les parents Capulet, un fiancé dont Juliette ne veut pôdutout, soit dégoûté et puisse évacuer le décor avec ses espèces de projets de mariage à la noix !

 

 

Scène d’échange de textos entre Friar Laurence et Juliet. (The plan)

 

 

Friar Laurence : ?

Juliet : Marjane

 

 

Friar Laurence, dans l’attente de Juliet : Rédige des textos à Juliet.

 

 

Technique video : les textos sont rédigés à l’écran en même temps qu’ils sont écrits.

 

 

Texto de Friar laurence : Juliet ?

Juliet ??

Juliet ??? + smiley en colère de plus en plus nombreux.

F*** lovers

 

Gros plan sur le portable de Juliet en train de sonner : « 10 missed calls from Friar Laurence »

 

Juliet rédige enfin sa réponse : What ?! RU serious ?

 

Friar laurence : Oh SRY + smiley

Nouveau message : I have a plan.

 

Juliet : WHT ? + smiley.

 

Friar L : Bahhhh ! ABT a plan 4 U and Rom

 

Juliet : Awwww ! Yes ! Cool ! THX

Puis : WHT is it ?

 

Friar L : A potion. Drink it and you’ll sleep 4 2 days.

 

Juliet : GR8

 

PIERRE

Le plan ne se passera pas comme prévu, on va y venir, le subterfuge de Frère Laurent hélas va échouer tragiquement : Roméo lui-même s’y laissera prendre ! Faute d’avoir pu être prévenu dans les temps, il croira Juliette vraiment morte et va se tuer à son tour ! Mais Frère Laurent a fait son possible.

 

MARJANE

Et que dire de Juliette et de Roméo eux-mêmes ? Ce sont quand même les personnages principaux de la pièce, moi la nourrice j’en sais quelque chose. Bien sûr vous les voyez agir tout au long de la pièce et c’est le plus important. Mais je voudrais bien vous expliquer leur personnalité rapidement.

Bon, ok, d’abord je vous mets les deux scènes phares dont tout le monde rêve ! On vous a fait déjà pas mal attendre…

À dire pendant la chorégraphie scène du bal : arrêt sur image avant reprise de la danse :

Pendant le coup de foudre :

 

Rayan : (Romeo) Did my heart love till now ? Forswear it, sight.

For I ne’er saw true beauty till this night.

 

 

Scène du balcon : tournage à Garnier

 

Aicha: (Juliet) O Romeo, Romeo ! Wherefore art thou Romeo ?

Deny thy father and refuse thy name ;

Kavithi : (Juliet) Or if thou wilt not, be but sworn my love,

And I’ll no longer be a Capulet.

 

Marjane. : (Juliet) : Tis but thy name that is my ennemy ;

Thou art thyself, though not a Montague.

Sheryne : (Juliet) : What’s Montague ? it is nor hand, nor foot,

Nor arm, nor face, nor any other part

Belonging to a man.

 

KARINE

Juliette ne jure que par son Roméo (« my Romeo »). Elle se montrera sublime dans le sens du sacrifice. Mais elle est aussi capable de se montrer roublarde et un peu fille. Par exemple, quand elle doit se débarrasser de son prétendant encombrant, c’est-à-dire le terne Pâris que les parents de Juliette souhaitent lui donner pour époux. Elle sait très bien se débarrasser de lui, comme ça, en douceur, en lui racontant n’importe quoi sans en avoir l’air.

 

TAYFUN/RAYAN

Tayfun : Roméo est un typique jeune homme de la Renaissance, brillant, BIG, plein de la virtu et força que les Italiens admiraient, l’énergie, la fermeté de caractère ! Roméo est plus intelligent que Tybalt, mais il n’est pas aussi chaud et bien BIG que Mercutio, je veux dire fantasque et imaginatif. Quand il apprendra son décale de Vérone à Mantoue par le prince pour avoir tué Tybalt, vous verrez à quel point il est choqué ! Mais il reste quand même les pieds sur terre. Ce qu’il répondra à Frère Laurent qui lui dit d’attendre et de se montrer « philosophe », c’est quelque chose qui est hard…

Rayan : « La philosophie, faut la pendre ! La philosophie, elle fera pas revenir Juliette dans mes bras, elle ne fera pas changer d’avis le prince. Sa décision est prise. La philosophie c’est rien, elle n’est d’aucune aide. Bon sang, bigre, cessez de parler ! »

 

ANISSA

Au fait, il y a encore un personnage important qu’on a oublié, c’est Benvolio. C’est le plus équilibré, le plus pacifique de la bande à Roméo. Il est tranquille, il est normal, il est pas dans les deux extrêmes. Son nom signifie la bonne volonté, cela lui va très bien : il tente toujours de calmer les gens, d’apaiser les querelles. Et il s’interpose comme il peut pour éviter une première rixe — vous me comprenez : une baston ! Il fait ça dès le début de la pièce : ramener le calme, zen, retrouve ton karma, et puis surtout il essaye aussi d’éviter la terrible bagarre du 3e acte. Mais cette fois ce sera sans succès ! L’épisode se solde par deux morts : Mercutio, puis Tybalt…

 

SYPHAX/MOUHAMADOU

Syphax : Benvolio est celui que le prince interroge pour comprendre ce qui s’est passé. Lui, Escalus, prince de Vérone, est désolé de tant de violence.

Mouhamadou : « Roméo a tué Tybalt, mais Tybalt a tué Mercutio. Qui maintenant me payera le prix d’un sang si cher ? »

MARJANE

Parmi les autres personnages secondaires, parlons pour finir des parents.

 

NINA/MAMADOU

Nina : Bon ben, je n’ai pas grand’ chose à dire du vieux Montaigu, hein. Il apparaît peu au cours de la tragédie et son seul fait marquant se situe au 5e acte, au moment de la réconciliation finale, quand il propose au vieux Capulet d’honorer la mémoire de Juliette.

Mamadou : « Je veux dresser une statue de ta fille en or pur. Tant que Vérone gardera son nom, il n’existera pas de figure plus honorée que celle de la loyale et fidèle Juliette. »

Nina : Mieux vaut tard que jamais…

 

SABRINE

La mère de Juliette, lady Capulet, qui est aussi la tante de Tybalt, ne m’est vraiment pas sympathique, je vous le dis franchement. Ok, en plus elle a grave le seum, enfin la rage puisqu’elle vient de perdre son neveu ! Mais quand même, lors de la séance de tribunal pour que le prince rende son verdict, elle n’hésite pas à mentir effrontément : CÉ UNE MYTHO ! En témoignant devant le prince, elle invente des circonstances aggravantes, alors qu’elle était même pas là quand les gadjo se sont hagav sale, c’était grave violent ! Pardon, je veux dire : au moment de la « fatale querelle » entre Tybalt, Mercutio et Roméo. Et elle a fait tout ça juste pour charger le crime de Roméo et le faire condamner à mort lui aussi : « Roméo a tué Tybalt ; Roméo ne doit plus vivre. » Bref, une sale djinn, une mégère assez quelconque à mon avis, qui manque de grandeur d’âme ! Regardez-la crier vengeance.

Scène après la mort de Tybalt : jouée par Aicha

Musique de fond triste

 

Lady Capulet (Aicha) : Oh God… Tybalt…. Dead….

I cannot believe it. It is impossible… He was my dearest nephew !!!!

 

Elle s’effondre en larme. Musique plus forte et plus dramatique.

 

Elle se relève.

 

You, Romeo ! Criminal ! Revenge….

You are dead !

 

NÉO

Le père de Juliette, le vieux Capulet, est un bon vivant, un personnage assez dodu, assez bonne pâte au total. Il accueille chaleureusement tous les invités à sa fête au 1er acte de la tragédie, y compris les Montaigu, et il empêche Tybalt de provoquer Roméo durant les réjouissances.

 

AMINATA

Le vieux Capulet s’emporte contre sa fille quand elle refuse d’épouser Pâris qui ne l’intéresse pas, mais il réagit exactement comme n’importe quel père de son temps, hum, le ferait.

La colère du père de Juliet face au refus d’obéir de sa fille :

 

Anissa: (Juliet) : I’ll not wed, I cannot love,

Anastasia: (Juliet) : I am too young, I pray you pardon me !

 

Nathan: (Lord Capulet) : Hang ! Beg ! Starve ! Die in the streets !

THAISSA/DIKRA/ANASTASIA

Thayssa : Sa principale caractéristique, assez rigolote, au père de Juliette, c’est de chercher à sauver les apparences et à montrer que tout va bien même quand ce n’est pas le cas, par exemple au moment de s’affairer sur les préparatifs du mariage de sa fille au 4e acte, en s’agitant autour de ses domestiques comme une mouche du coche.

Dikra : Il fait l’important, il donne plein d’instructions inutiles, il tourne en rond, mais il n’est pas très efficace en réalité.

Anastasia : Bon, le seul point positif : le vieux Capulet a le sens de la fête, il montre même une certaine nostalgie en voyant danser la jeunesse, c’est toujours ça. Et puis il finit par se réconcilier avec le vieux Montaigu. Il était temps ! Mais c’est quand même triste qu’il ait dû attendre la mort de sa propre fille pour sortir des délires de violence familiale et de vendetta. Comme les parents Montaigu avec leur fils Roméo d’ailleurs.

 

NATHAN

La dernière chose que je tiens à évoquer, moi le Chœur de cette superbe tragédie des amours adolescentes, c’est l’Italie de la Renaissance telle que l’a rêvée Shakespeare qui n’y avait jamais mis les pieds. C’est une Italie de la pasta, de la pizza, des peperonni hmm buenissimo ! Bref, une Italie du bonheur de vivre que nous propose l’auteur de Roméo et Juliette, une Italie des querelles pour tout et pour rien, ah mama mia !! Une Italie de fantaisie proche des caricatures qu’on trouvait à l’époque dans le théâtre d’improvisation, la fameuse commedia dell’ arte avec ses personnages bien connus : Matamore, Arlequin, Colombine, Scaramouche, etc., mais une Italie aussi où les coups dans le dos ne sont jamais loin et où la mort rode, comme dans la Rome des Borgia, comme dans la Florence des Médicis à l’époque du philosophe Machiavel. Résumons : une Italie de cape et d’épée, luxuriante, bariolée, pleine de couleurs et d’animation. Telles sont les rues de la Vérone de Roméo et de Juliette imaginée par Shakespeare, tel est le décor de ces Montaigu et de ces Capulet qui restent à jamais dans la mémoire collective de l’humanité comme de fameux chenapans. Si c’est-y pas malheureux, ma bonne dame ! Oh Lord !...

 

SYPHAX/MOUHAMADOU

Syphax : Bon mais tout le monde sait que Roméo et Juliette ça finit mal.

Mouhamadou : Alors écoutons une dernière fois les deux amants sublimes…

La mort des deux amants :

 

Jeremy : (Romeo) : O my love, my wife

Death that hath suck’d the honey of thy breath

Yanis : (Romeo) : Hath had no power yet upon thy beauty.

 

?: (Juliet) : Thy lips are warm !

O happy dagger, this is thy sheath ; there rest, and let me die.

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